Un éblouissement sans fin

Présentation des « chants » (samâ‘)

Source :  E. Geoffroy, Un éblouissement sans fin – La poésie dans le soufisme, Paris, Seuil, 2014., p. 330-333.

Description de la playlist de chants éditée par le seuil avec le livre « Un éblouissement sans fin »

Notre sélection a privilégié les enregistrements qui exprimaient le mieux la tonalité spirituelle du poème, et ceux encore qui témoignaient de la richesse du patrimoine soufi. Certains chants proviennent de réunions spirituelles collectives (djema‘) tenues par la confrérie, ce qui a l’avantage de capter la spontanéité de l’« état spirituel » (hâl). D’autres ont été enregistrés pour illustrer les poèmes cités dans le livre.

Nous avons mis l’accent sur la diversité des sources et des modalités du samâ‘ : voix masculines, voix féminines, variété des chanteurs / musammi‘în, des mélodies (y compris dans un même poème), des langues (un extrait en kabyle), des styles entre l’Algérie, le Maroc, l’Europe, la Syrie, poèmes chantés par le cheikh Khaled Bentounès, etc.

Rappelons qu’un même poème peut inclure différents thèmes spirituels qui s’entrelacent. Le classement établi ci-dessous n’est donc qu’indicatif.

Premiers vers du premier poème du Dîwân, 1- la Lâmiyya : la célébration du Pacte primordial. Cheikh ‘Alâwî. Chanteurs de la confrérie ‘Alâwiyya de Bruxelles. 

2- L’éloge du Prophète :

– « Que Dieu te comble de grâces, ô Lumière ! », Sallâ Allâh ‘alayk yâ nûr. Cheikh ‘Alâwî. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

– « Ô Muhammad, le Créateur t’a élu ! », Muhammad istafâ-ka al-Bârî. Cheikh ‘Alâwî. Tradition de Mostaganem, suivi par un extrait du même poème en langue kabyle.

– « Les larmes ruissellent », Dam‘î mihtâl. Cheikh ‘Alâwî. Femmes de Mostaganem.

3- L’assemblée soufie : paradis et sainteté :

  « Quiétude du soir et parfums », Rawhun wa rayhân. cheikh ‘Alâwî. Tradition de Mostaganem. 

4- Présence des « Gens de Dieu » :

 – « Les coupes de l’amour ardent circulent », Dârat ku’ûs al-gharâm. Cheikh ‘Alâwî. Chanté par le cheikh Khaled Bentounès.

– « Ces hommes qui ont disparu dans la Présence divine », Yâ rijâl ghâbû fî hadrat Allâh (suivi d’extraits de « Limpide est le regard », Safat al-nazra, et de « Approche, toi qui sembles affligé », Aqdim yâ mu‘annâ). Cheikh ‘Alâwî. Ensemble Taybah (France) : tradition syrienne.

– « Ô toi aux si gracieuses manières ! », Yâ Malîh al-dalâl. Cheikh ‘Adda. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

6- La Voie initiatique :

– « Ô disciple, à toi la victoire ! », Yâ murîdan fuzta bihi. Cheikh ‘Alâwî. Tradition de Mostaganem.

– « Ô chercheur de Dieu, dépêche-toi ! », Yâ tâlib Allâh bâdir. Cheikh ‘Adda. Algérie, style badawî.

– « Ô aspirant, empresse-toi ! », Murîdan bâdir. Cheikh ‘Alâwî. Algérie, style badawî.

– « Approche, toi qui sembles affligé », Aqdim yâ mu‘annâ. Cheikh ‘Alâwî. Ensemble Taybah (France) : tradition syrienne.

– « Ô aspirant à Dieu, à ton attention je me répète… », Ayâ murîd Allâh n‘îd lak qawl…. Cheikh ‘Alâwî. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

7- Le moment de l’Eveil : « Les voiles ont totalement disparu », Faqad zâlat al-hujub. Cheikh ‘Alâwî. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

« Limpide est le regard », Safat al-nazra. Cheikh ‘Alâwî. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

 Suivi de : 8- Dhikr collectif et danse spirituelle (‘imâra). 

9- L’expérience de l’Unicité :

– « Je me suis dévergondé », Laqad tahattaktu. Cheikh ‘Alâwî. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

– « Mon esprit et ma forme humaine se disputent mon être », Tanâza‘a-nî rûhî wa shabhî. Cheikh ‘Adda. Chanté par le cheikh Khaled Bentounès.

– L’extinction de l’humain en Dieu (fanâ’) :

– « Lorsque je me suis totalement annihilé en Dieu », Lammâ fanaytu al-fanâ. Cheikh Bûzîdî. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

– « Je vois que, en me repoussant bellement, Tu me guides », Arâ-ka bi-husn l-sadd ‘annî turshidu-nî. Cheikh ‘Adda. Tradition de Mostaganem.

10- Le « voyage en Dieu : l’éblouissement :

– « Les regards furent éblouis », ‘Anat al-absâr. Cheikh ‘Alâwî. Chanté par le cheikh Khaled Bentounès.

 – « Gens du parti de Dieu », Ahl hizb al-Dayyân. Cheikh ‘Alâwî. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

11- L’exaltation de l’humain réalisé en Dieu :

 – « Ô jardin des amoureux ardents », A yâ rawdat al-‘ushshâq. Cheikh Bûzîdî. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

 – « Dis à celui qui m’a blâmé », Qul lil-ladhî lâma-nî. Cheikh Bûzîdî. Chanteuse de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

 – « Ô toi qui veux connaître mon art », Yâ man turîd tadrî fannî. Cheikh ‘Alâwî. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris. 

12- Le « retour » vers les hommes :

« Invoque Dieu, ô mon compagnon », Udhkur Allâh yâ rafîqî. Cheikh ‘Alâwî. Chanteurs et chanteuses de la confrérie ‘Alâwiyya de Paris.

E. Geoffroy, Un éblouissement sans fin – La poésie dans le soufisme, Paris, Seuil, 2014. Édité avec QR code pour écouter les chants soufis: https://soundcloud.com/editions-du-seuil/sets/egeoffroy.
Pour une traduction du Dîwân voir M. Chabry dans : Cheikh al-‘Alawî – Dîwân, La Caravane, 2017.

Vous pouvez retrouver le Dîwân du cheikh Ahmad al-‘Alâwî en arabe sur ce lien ici.