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Conseils de lecture sur le soufisme

Conseils de lecture sur le soufisme

Éric Geoffroy est professeur émérite d’islamologie à l’Université de Strasbourg, et membre de l’Académie Arabe du Caire. Spécialiste du soufisme, il est président de l’association Conscience Soufie. Il a publié une douzaine d’ouvrages traduits en différentes langues.
Nous lui avons demandé le 13 juin 2021 de partager ses conseils de lectures au sujet du Soufisme.

Quand « l’Homme parfait » est une femme

Quand « l’Homme parfait » est une femme

Par Nelly Amri
Plus près de notre sainte se trouve Fâtima bint Abî l-Muthannâ, maître d’Ibn ‘Arabî (m. 1240) : « En la voyant, on aurait pu dire qu’elle était une demeurée (hamqâ’), à quoi elle répondait : « le demeuré est celui qui ne connaît pas son Seigneur ». Les fous en Dieu sont un type spirituel majeur en islam comme dans d’autres traditions religieuses

L’ishâra ou l’allusion spirituelle dans la voie soufie

L’ishâra ou l’allusion spirituelle dans la voie soufie

Dans la voie soufie et plus généralement dans les traditions spirituelles orientales, l’usage de la métaphore poétique est un moyen privilégié, essentiel, de l’éducation spirituelle. Ainsi, loin d’être un simple ornement, elle est un mode de pensée grâce auquel peuvent être subtilement dévoilés les aspects infinis de l’Être Réel (al-wujûd al-haqq).

L’institution du Mawlid et la louange du Prophète par ses noms

L’institution du Mawlid et la louange du Prophète par ses noms

Par: Nefissa Roty-Geoffroy
La fête du Mawlid – ou Mawlûd [1] – célèbre la naissance du Prophète Muhammad, le 12 rabî’ al-‘awwal, au troisième mois du calendrier islamique. A l’époque du Prophète, cet événement n’était pas fêté, bien sûr. Pour autant, le Prophète jeûnait toujours le lundi car, expliquait-il, c’était le jour de sa naissance et celui du début de sa prophétie. Après sa mort, les musulmans ont ressenti le besoin de commémorer la naissance du prophète Muhammad en pratiquant des actions de grâces particulières…

L’âme rationnelle par Avicenne

L’âme rationnelle par Avicenne

D’origine persane, Abū ‘Alī ‘Abdallah ibn Sīnā, connu par les latins sous le nom d’Avicenne, est né en Transoxiane (370 h/980), à Afsana, dans une région qui se situe dans l’Ouzbékistan actuel. Il est mort près d’Ispahan, en Iran (428 h/1037). Il a élaboré une doctrine de l’âme humaine qui a profondément marqué l’histoire de la philosophie médiévale aussi bien en terre d’islam que dans le monde juif et latin.

A propos du « sacrifice du fils d’Abraham »

A propos du « sacrifice du fils d’Abraham »

Par Eric Geoffroy
Cet épisode, évoqué dans la sourate 37, ressort au thème coranique de l’épreuve (balâ’), qui agit comme une véritable pédagogie spirituelle à l’adresse des croyants et a fortiori des prophètes : l’élection et l’investiture ont pour passage obligé la purification. Abraham (Ibrâhîm en arabe) a été choisi comme « ami intime de Dieu » (khalîl Allâh) parce qu’il a subi avec succès maintes épreuves . L’une des plus intenses fut sans doute ce songe au cours duquel le patriarche se vit en train d’immoler son fils :
– « Ô mon fils, je vois en rêve que je t’égorge. Qu’en penses-tu ? »

Le bonheur : Ghazâli et le soufisme

Le bonheur : Ghazâli et le soufisme

Pour un homme venant d’une culture religieuse traditionnelle tel que Ghazâlî (v. 1058-1111), le bonheur réside d’évidence dans le bien et la vertu. Ce savant et mystique d’origine iranienne surnommé post mortem « la preuve de l’Islam », incarne pleinement l’éthique islamique.

L’audition, une expérience primordiale en islam

L’audition, une expérience primordiale en islam

Par Eric Geoffroy
Le statut de la musique et de la danse font débat en terre d’islam depuis le ixe siècle ; et si ces deux arts nourrissent encore la polémique aujourd’hui, c’est, comme le note le savant andalou Ibn Hazm (m. 1063), parce qu’il n’existe aucun texte scripturaire leur donnant un statut explicite, ce qu’on ne saurait considérer comme un hasard. Beaucoup de ulémas, tel Muhammad Ghazâlî, disparu il y a quelques années, ont donc invoqué la « licéité originelle » (al-ibâha al-asliyya), selon laquelle tout ce qui ne fait pas l’objet d’une interdiction formelle est licite, ou indifférent, au regard de la Loi. Le seul verset sur lequel s’appuient ceux qui condamnent la musique en islam est celui-ci : « Tel homme ignorant se procure des discours futiles (lahw al-hadîth) en vue d’égarer les autres et de railler [Nos versets].

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