Catégorie : Ibn ‘Arabî

Ibn ‘Arabî, ou la doctrine de l’universel

Par Eric Geoffroy
Muhyî al-Dîn Ibn ‘Arabî (1165-1240) est le « Grand Maître » (al-Shaykh al-Akbar) de la spiritualité et de l’ésotérisme islamiques. Depuis son Andalousie natale jusqu’à Damas, dernière étape de sa pérégrination en ce monde, il a parcouru toutes les stations de la Voie soufie. Désigné comme le « Sceau muhammadien de la sainteté » – le Sceau universel étant, selon l’islam, Jésus – il était dès lors investi pour laisser une œuvre écrite aussi dense qu’abondante.

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Bibliographie : Une petite histoire des études akbariennes en Occident

Grégory Vandamme est un chercheur-doctorant (FNRS-FRESH) à l’Université catholique de Louvain. Sa recherche porte sur le Soufisme classique, et principalement sur les œuvres d’Ibn ʿArabī et son école. Il travaille également sur l’utilisation contemporaine de la pensée d’Ibn ʿArabī, et les possibilités d’actualisation de ses paradigmes en vue de fonder un discours renouvelé, à l’intérieur et autour de l’islam.
Nous lui avons demandé de partager une bibliographie détaillée sur les études et les traductions dédiées à Ibn ‘Arabî.

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Poème d’Ibn ‘Arabî : La religion de l’Amour

La religion que je professe
Est celle de l’Amour.
Partout où ses montures se tournent
L’amour est ma religion et ma foi !
L’amour est ma religion (dîn) et ma foi (îmân), car il n’y a pas de religion plus élevée que celle fondée sur l’amour et le désir pour Celui envers Qui je la professe et Qui l’ordonne mystérieusement. Telle est la caractéristique des spirituels de type muḥammadien.

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De Murcie à la Mecque, l’itinéraire d’Ibn ‘Arabî

Par Claude Addas
Issu d’une illustre famille arabe, originaire du Yémen mais établie de longue date dans la Péninsule ibérique, Ibn ‘Arabî – de son nom complet Muhammad b. Alî al-Tâ’î al-‘Arabî – voit le jour en ramadan 560 de l’hégire, 1165 de l’ère chrétienne, à Murcia, dans le sharq al-andalus. Sept ans plus tard, sa famille émigre à Séville, capitale andalouse du royaume almohade, où son père exerce des fonctions officielles, vraisemblablement au sein de l’armée.

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Ibn ‘Arabî dans l’oeuvre de Henry Corbin

Par Michel Chodkiewicz
J’ai choisi d’exprimer ici des réserves sur trois points où sa lecture du corpus akbarien me paraît fautive ou insuffisamment pénétrante: il n’a pas perçu assez clairement la fonction matricielle du Coran dans l’expérience personnelle d’Ibn ‘Arabi et dans la genèse de ses écrits …
Elles ne prétendent pas effacer la dette des études akbariennes envers Henry Corbin : l’étendue de son influence sur les scholars occidentaux et sur les chercheurs arabes eux-mêmes interdit de l’oublier.

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Ibn ‘Arabî et sa critique fondamentale de la philosophie

L’article suivant est la retranscription d’un court extrait de l’émission de France Culture Les chemins de la connaissance du 30 mai 1989. Roland Auguet s’y entretient avec Claude Addas, Michel Chodkiewicz et Denis Gril au sujet de la position d’Ibn ‘Arabî concernant la philosophie.
Michel Chodkiewicz : Le point de vue d’Ibn ‘Arabî est que les philosophes peuvent tomber par hasard sur la vérité, mais sans jamais parvenir à une certitude absolue, que seule la voie du soufisme permet d’obtenir….

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Poème d’Ibn ‘Arabî : Tuhyî idhâ qatalat

Son regard ayant tué,
Elle réanime de sa parole
Comme si Jésus elle était
Quand elle rappelle à la vie.

L’expression son regard ayant tué se réfère à l’extinction dans la contemplation (al-fanâ’ fî al-mu-shâhada).
Elle réanime de sa parole implique la réalisation parfaite de la constitution harmonieuse et équilibrée (taswiya) [de l’être humain] en vue de l’insufflation de l’Esprit.

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Ibn ‘Arabî et son œuvre – Entretien avec Michel Chodkiewicz (2/3)

J’avais expliqué précédemment ce que représente le Coran pour un musulman : il est parole de Dieu, et pour Ibn ‘Arabî cela signifie que tous les sens qui sont inclus dans chaque mot du Coran peuvent être légitimement pris en considération. Ce qu’il reproche aux exégètes est, en général, de retenir l’un de ces sens en excluant les autres. Toute personne fidèle à l’enseignement d’Ibn ‘Arabî, accepte le Coran comme l’auteur recommande de l’accepter, c’est-à-dire avant tout avec la simplicité et la nudité de l’esprit.

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L’Interprète des désirs ou « Turjumân al-Ashwâq » d’Ibn ‘Arabî

Par Maurice Gloton
L’Interprète des Désirs (Turjumân al-Ashwâq) et son commentaire occupent une place originale dans l’ensemble de l’œuvre immense d’Ibn ‘Arabî. Ce recueil de poésies amoureuses et mystiques est consacré à Nizhâm, Harmonie, jeune fille d’une beauté et d’une spiritualité exceptionnelles, typifiant l’Essence absolue et la Présence divine dans la Manifestation universelle, dans tous les réceptacles que comporte celle-ci.

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« Le livre de l’Arbre et des quatre Oiseaux » d’Ibn ‘Arabî

Par Denis Gril
Nous présentons ici l’édition et la traduction d’un de ces nombreux traités mineurs encore inédits, d’Ibn ʿArabī. L’étrangeté de son titre et la beauté formelle de sa langue, nous ont d’emblée attirés….
En concluant, Ibn ʿArabī rappelle que les symboles de ce traité doivent être médités par tous ceux qui recherchent le salut de l’âme. Tout homme est virtuellement un « Homme universel » et les cinq principes symbolisés par l’Arbre et les quatre Oiseaux ont leur correspondance microcosmique en chacun de nous.

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Références : Le langage symbolique dans l’œuvre d’Ibn ‘Arabî

Les références citées pendant la conférence :
Les Signes : « Nous leur montrerons Nos signes dans l’univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela (le Coran), la vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute-chose ? »
[Coran 41: 53]
Al-Ta’wîl : « Le ta’wîl est essentiellement compréhension symbolique, transmutation de tout le visible en symboles, intuition d’une personne ou d’une essence dans une Image qui n’est ni l’universel logique,

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Ibn ‘Arabî : sa vie, sa fonction – Entretien avec Michel Chodkiewicz (1/3)

Ibn ‘Arabî, dont vous parlé vous-même depuis depuis fort longtemps, est un personnage impressionnant, contemporain de Saint-Dominique et de Saint-François d’Assise. Il est né à Murcie en 1165 et est mort en 1240, fort loin de l’Espagne. Il est très mal connu des Français, pourtant son œuvre est immense et très complexe. Nous pouvons la décrire, à très grands traits, en disant que c’est un voyage initiatique dans le Coran, cet « océan sans rivage », titre de l’un de vos ouvrages, « L’Océan sans rivage de la parole divine ». Sa vie, elle-même, est un voyage. Tout d’abord, il faudrait rappeler qui il est, car nous le connaissons très mal…

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