Conscience Soufie

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Poésie et soufisme : des affinités anciennes

Poésie et soufisme : des affinités anciennes

Par Eric Geoffroy
Pourquoi les auteurs spirituels de l’islam s’expriment-ils si souvent en vers ? La réponse est évidente : poésie et mystique partagent un même rapport à l’indicible, une même fulgurance de l’inspiration, un même recours aux symboles et à la transmutation du sens.

La poésie cosmique – Entretien avec Eva de Vitray-Meyerovitch

La poésie cosmique – Entretien avec Eva de Vitray-Meyerovitch

C’est un cosmos sacralisé et tous les êtres sont reliés entre eux par mille liens fraternels. De même que dans les Fioretti de Saint François d’Assise, les histoires des mystiques musulmans nous rappellent constamment qu’un maître, par exemple, fait taire les grenouilles d’un étang qui coassaient pendant l’un de ses discours, que les chiens font cercle autour d’un autre pendant la prière, qu’un bœuf qu’on menait à l’abattoir demande au maître spirituel qui passe d’intervenir pour qu’on ne le sacrifie pas.

Le prophète qui aimait les femmes

Le prophète qui aimait les femmes

Par: Eric Geoffroy
« Il m’a été donné d’aimer de votre monde trois choses : les femmes, le parfum et la prière, qui est mon suprême plaisir », disait le prophète Muhammad. Les femmes se trouvent ainsi associées à ce qu’il y a de plus subtil et de plus spirituel. La tournure grammaticale utilisée en arabe indique clairement que cet amour pour les femmes a une source divine, métaphysique ; il faut donc lire : « Dieu m’a fait aimer de votre monde… ».

Quand « l’Homme parfait » est une femme

Quand « l’Homme parfait » est une femme

Par Nelly Amri
Plus près de notre sainte se trouve Fâtima bint Abî l-Muthannâ, maître d’Ibn ‘Arabî (m. 1240) : « En la voyant, on aurait pu dire qu’elle était une demeurée (hamqâ’), à quoi elle répondait : « le demeuré est celui qui ne connaît pas son Seigneur ». Les fous en Dieu sont un type spirituel majeur en islam comme dans d’autres traditions religieuses

Dieu au féminin ?

Dieu au féminin ?

Dieu au féminin ? Donnons-en des indices, qui s’imposent de plus en plus dans certains milieux musulmans. Ainsi chaque sourate s’ouvre-t-elle sur la formule que l’on traduit communément par « Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux (Rahman), le Très Miséricordieux (Rahîm).

Bibliographie : Le cheikh Ahmad al-‘Alâwî

Bibliographie : Le cheikh Ahmad al-‘Alâwî

Né en 1873 ou 1874 à Mostaganem, dans l’Algérie coloniale, Ahmad Benalioua – nommé par la suite « cheikh al-‘Alâwî » (m. 1934) – est un autodidacte au génie spirituel précoce. Il assume rapidement la fonction de maître-éducateur, au sein de la voie (tarîqa) ‘Alâwiyya dont il est le fondateur. Celle-ci, issue de la tradition Shâdhiliyya-Darqâwiyya, connait alors une expansion fulgurante. De nos jours encore, l’influx initiatique du cheikh rayonne dans le monde, à travers les nombreuses ramifications de la voie-mère.
Éric Geoffroy nous a livré ses conseils de lecture au sujet du cheikh al-‘Alâwî, suite à la conférence du 17 octobre 2021.

Le cheikh Ahmad al-‘Alâwî, poète de l’Essence

Le cheikh Ahmad al-‘Alâwî, poète de l’Essence

Par Eric Geoffroy
Le cheikh al-‘Alâwî (m. 1934) a été et est encore qualifié par beaucoup de « revivificateur de la Voie soufie » (mujaddid al-tasawwuf), et lui-même a fait allusion à cette fonction. …On ne connait parfois de son œuvre que les poèmes de son Dîwân[2], que certains chanteurs ‘‘profanes’’ ont même intégré à leur répertoire. Ils sont abondamment chantés lors des séances de samâ‘ tenues par les soufis appartenant à diverses confréries…

Un Mystique Moderniste : Le cheikh Ahmad al-‘Alâwî

Un Mystique Moderniste : Le cheikh Ahmad al-‘Alâwî

Par Augustin Berque
Cheikh Benalioua était d’apparence chétive. Mais il émanait de lui un rayonnement extraordinaire, un irrésistible magnétisme personnel. Son regard agile, lucide, d’une singulière attirance, décelait l’habileté du manieur d’âmes et la force orgueilleuse sûre d’elle-même. Très affable, courtois, en retrait, tout de nuances et d’attitude volontiers conciliante, il réalisait à merveille le type du marabout déjà évolué. On sentait en lui une volonté tenace, une ardeur subtile qui, en quelques instants, consumait son objet.

Poème du cheikh al-‘Alâwî : Dam’i mihtâl min ‘ayni madhahâ

Poème du cheikh al-‘Alâwî : Dam’i mihtâl min ‘ayni madhahâ

De fait, on peut porter au crédit des soufis leur amour intense et exalté pour le Prophète, eux qui sont à l’origine de la célébration de son « anniversaire » (mawlid), au XIIe siècle. Ce sont les innombrables poèmes et chants qu’ils ont composés pour louer l’« élu » (al-mustafâ) qui ont déterminé le genre littéraire de l’« éloge du Prophète » (madh nabawî)… La nostalgie de la présence du Prophète culmine sans doute dans ce poème du cheikh ‘Alâwî :
Les larmes ruissellent
De mes yeux épuisés par les pleurs.
Ô zéphyr du soir
Porte à Taha mon salut !

Association Conscience Soufie
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ISSN : 2777-9289