Enseignement et transmission

I . SOUFISME : TRADITION ET ACTUALISATION

Les modalités d’enseignement et de transmission se déclinent en séminaires, conférences, vidéos, stages, cercles d’échanges …

QUELQUES THÉMATIQUES DÉTAILLÉES

 

QU’EST CE QUE LE SOUFISME, OU PLUTÔT , QU’EST CE QU’IL N’EST PAS ?

Comme l’ont toujours affirmé les maîtres soufis, avant de construire ou de reconstruire l’être humain dans son authenticité spirituelle, il faut d’abord déconstruire les illusions qu’il secrète. Cela s’applique a priori à notre perception du soufisme, qui est sujet à tant de préjugés : avant de cheminer sur cette voie, il faut d’abord envisager ce que le soufisme est et ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire connaître ses fondements et ses objectifs.

► LA PSYCHOLOGIE SOUFIE : RETROUVER NOTRE NATURE PURE ORIGINELLE (Fitra).
Dans nos sociétés passablement déstructurées, le manque de repères peut donner le vertige. Beaucoup d’entre nous sont tel de grands blessés, issus des religions établies qu’ils ont vécues comme des carcans, voire des traumatismes. Il faut donc travailler à restaurer un équilibre psychique et mental. En ce sens, le soufisme a plus que jamais un rôle thérapeutique, car sa voie initiatique passe obligatoirement par un processus de déconditionnement psychologique personnel. Il consiste à se ‘‘désidentifier’’, à se débarrasser de toutes nos fausses identités (égotique, familiale, sociale, politique, professionnelle, et même religieuse…), qui nous font souffrir et amènent certains à des impasses dramatiques. Nous dégageons ainsi une liberté intérieure que nous ne soupçonnions pas en nous, et nous recouvrons notre identité métaphysique, notre « patrie originelle ».

 

QU’EST CE QUE L’EXPÉRIENCE SPIRITUELLE DANS LE SOUFISME ?
L’époque prête à la confusion entre les niveaux spirituel et psychique, et donc à ce qu’on appelle l’ « ésotourisme ». En ce sens, la pratique – fondamentale chez les soufis – de l’invocation de Dieu et de ses Noms (dhikr) ne saurait être confondue avec la transe, que recherchent beaucoup d’occidentaux. Dans l’expérience du dhikr, nous développons une supra conscience, éprouver ce que l’on appelle le wajd, terme qui signifie « trouver » Dieu, trouver le vrai Être (al-wujûd). Or, trouver Dieu, c’est se trouver soi-même, c’est se relier à sa nature profonde, essentielle. L’expérience de la transe, quant à elle, détourne l’être de son axialité, et de la lucidité qui doit accompagner l’expérience spirituelle.

 

► ‘‘NOURRIR’’ L’ÂME : LE SOUFISME COMME ANTIDOTE AUX DIFFÉRENTES FORMES DU NIHILISME.
L’absence de sens, soit le nihilisme, atteint de nos jours l’Occident comme l’Orient, en manifestant des symptômes puissants tels que le consumérisme et la fuite en avant techno-scientiste de type occidental. Cela conduit à la négation de l’humain autant que le djihadisme, et cette aberration réclame une médication puissante : une spiritualité consciente et responsable.

 

 ► VIVRE INTÉRIEUREMENT L’UNICITÉ (Tawhîd).
Toute la charpente de l’islam est fondée sur l’attestation de l’Unicité divine, le Tawhîd. Mais qu’est-ce que la reconnaissance de cette Unicité implique en nous ? En suivant un processus graduel d’intériorisation, nous sommes amenés à passer d’une perception encore extérieure, et donc dualiste de l’Unicité (« je » et le Tawhîd, « je » et Dieu), à sa préhension intérieure, expérientielle, unifiante. Réintégrer l’Unicité implique en effet de dépasser les contradictions et les paradoxes inhérents à la nature humaine. Cette expérience demande un accompagnement : « Le Tawhîd est tel le feu : il n’investit pas une chose sans la brûler, et chasser d’elle ses impuretés ! », écrit le cheikh ‘Alâwî.
La démarche initiatique du soufisme ne se résume-t-elle pas à transmuer le témoignage exotérique de l’islam (shahâda) en contemplation directe, gustative (mushâhada) des réalités spirituelles ? Nous sommes aidés, dans cette opération, par notre témoin intérieur (shâhid). Mais, au fur et à mesure que se développe notre conscience spirituelle, nous réalisons que le véritable témoin en nous est le Témoin, Lui !

 

 AUTRES THÉMATIQUES TRAITÉES OU À VENIR

  • Le Féminin et la femme dans le soufisme
  • L’expérience spirituelle dans la poésie et le chant soufis
  • Développer sa conscience spirituelle : le témoin/Témoin intérieur (Shâhid)
  • Ibn ‘Ata’ Allâh, des sagesses pour notre temps.
  • Parentalité et spiritualité : comment Éduquer à la Paix ?

  • « Quel islam voulons-nous? »
  • L’islam au défi de notre temps
  • Le sens intérieur des cinq piliers de l’islam
  • Comprendre Ibn ’Arabi aujourd’hui
  • Soufisme et physique quantique
  • Soufisme et écologie
  • Vie professionnelle et chemin spirituel
  • Le sens intérieur du jeûne en islam

« Ce qui te voile le Réel,
c’est l’excès même de Sa proximité ! »
Ibn ‘Atâ’ Allâh

  II. LANGUE ARABE

ENSEIGNEMENT DE L’ARABE SUR OBJECTIF SPIRITUEL

Man dhâqa ‘arafa  

Comme le dit l’adage soufi : « Seul celui qui goûte connaît ». Aborder le Coran, les paroles du Prophète et les textes soufis sans connaître l’arabe, c’est un peu comme parler du miel sans l’avoir jamais goûté… Aucune traduction – du Coran, en particulier – ne rendra jamais compte de la saveur de tel terme, ni du foisonnement de sens qu’il peut recéler. Pouvoir accéder à ces textes directement en langue arabe, c’est comme vivre l’islam et le soufisme en relief, après les avoir connus en une seule dimension…

La langue arabe possède certes un vocabulaire immense, mais ses structures grammaticales sont très logiques, contrairement à celles de la langue française. Il est donc possible de pénétrer rapidement dans cette langue, pour peu qu’on en suive la logique. Chacun ou chacune, ensuite, y mettra son intention (niyya), son énergie spirituelle (himma), aura des affinités avec tel texte plutôt qu’un autre, selon les capacités de miroir qu’il exercera sur ce texte. L’imam Ali disait que le Coran ne parle pas, « ce sont les hommes qui le font parler ».

Pour tout renseignement concernant cette action, écrire à : info@consciencesoufie.com

 

 

« Ce qui te voile le Réel,
c’est l’excès même de Sa proximité ! »
Ibn ‘Atâ’ Allâh

III . ACTION JEUNE GÉNÉRATION

Visite – ATELIER  À LA DÉCOUVERTE DU BEAU 

Cette action vise à sensibiliser des jeunes, de toutes origines sociales et culturelles – ainsi que leurs parents – à la riche histoire des arts dans le monde arabo-musulman. L’approche est résolument ouverte dans le temps et l’espace.

Les activités proposées favorisent l’éducation du regard et s’appuient sur les valeurs de l’entre-connaissance. Le but est de former de jeunes médiateurs d’une culture de paix. En effet, il est nécessaire d’aborder l’éducation à la paix par une approche sensible et interculturelle : se découvrir en découvrant le monde est le meilleur moyen d’ouvrir les portes du dialogue avec l’humanité.

L’action « Jeune génération » est pilotée par Nadia Sidhoum, responsable et coordinatrice du projet.

Philosophie des visites-ateliers

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ».  Nelson Mandela

« La beauté sauvera le monde (…) l’art en est l’instrument ».  Dostoievski

« Dieu est Beau et il aime la Beauté ». Hadith

PUBLIC : pour enfants de 8 – 12 ans

 OBJECTIFS

  • Développer des activités autour de la découverte du beau pour éduquer à la paix.
  •  S’appuyer sur les collections muséales liées aux cultures d’Islam et aux autres cultures, ainsi que sur les expositions temporaires en lien avec le thème.
  •  Appréhender le concept de beauté hier et aujourd’hui, développer la sensibilité artistique des enfants, éduquer leur regard.
  • Réfléchir sur les systèmes de représentations à différentes époques, notamment les notions de licite et d’illicite (musique, figuration humaine, mode vestimentaire…),  véhiculées dans les milieux familiaux, associatifs etc.
  •  Structurer leur esprit critique dans le but de fonder une culture de paix dont ils seront les relais.
  •  Développer les capacités de médiation des enfants et des parents.

DURÉE : une demi-journée ou deux demi-journées consécutives, séances de 2 à 3h selon les thèmes et les publics.

MODALITÉS ET ACTIVITÉS

  • Les jeunes seront accompagnés par trois professionnelles de la médiation, de la pédagogie et de l’interculturel, dont une conteuse, Mounya Hani.
  • Le parcours sera jalonné de haltes, de jeux, de contes, de poésie. Les participants auront à leur disposition un carnet de découverte et de dessin, qui sera réutilisé durant les activités de l’après-midi.
  •  Celles-ci commenceront par un atelier philosophique sur  l’art et le beau, puis se poursuivront par un atelier de création artistique collage-peinture à partir de photographies, de motifs décoratifs et d’extraits de poésie. Elles se termineront par une exposition des travaux de la journée avec un échange entre les parents et les jeunes, dans leur rôle de médiateurs.
  •  L’atelier est un lieu de production et d’échanges. Son but est de fournir aux jeunes les ingrédients pour le poursuivre à l’extérieur, au quotidien.

« L’amour est un océan infini dont les cieux ne sont qu’un flocon d’écume. Sache que ce sont les vagues de l’amour qui font tourner la roue des cieux. Sans amour le monde serait inanimé.»