C’est que, depuis, nous vivons la postmodernité et ce qu’elle charrie : mort des certitudes présumément acquises par la modernité, tsunami de la mondialisation, médiatisation immédiate
C’est que, depuis, nous vivons la postmodernité et ce qu’elle charrie : mort des certitudes présumément acquises par la modernité, tsunami de la mondialisation, médiatisation immédiate
Les esprits religieux ont, de façon générale, tendance à surinvestir la face transcendantale du Divin, au détriment de sa face immanente. La conception d’un Dieu inaccessible, suscitant la crainte, est en effet plus commode pour gérer les ouailles de la paroisse, de la mosquée, de…
Par Eric Geoffroy
Dans ce voyage en Dieu, l’initié est pris de vertige face aux irradiantes théophanies qui proviennent de toutes parts, et dont chacune est sans pareille. Il connaît à la fois l’extase et le désarroi de la créature qui perd pied et se désagrège devant l’Infini. Et voilà que les contours de son identité même se diluent, se dissolvent dans la Présence.
Les forces de dispersion sont telles dans le monde contemporain que la concentration – c’est-à-dire la possibilité de « se réunir en un centre », et d’unifier les divers agrégats qui constituent l’individu – impose un « effort sur soi » (vrai sens du terme jihâd) colossal.
La vie spirituelle, on le sait, est tissée de paradoxes, et elle en tire même sa pertinence. Dans l’histoire de la sainteté en islam, nul davantage que l’école des Malâmatis, née en Iran oriental (Khorassan) au IXe siècle[1], n’a illustré ce phénomène.
Le soufismeLe soufisme est la dimension spirituelle, intérieure, de l’islam sunnite (la mystique chiite possède d’autres caractéristiques) :La dimension spirituelle : La spiritualité concerne les choses de l’Esprit ; elle envisage que le monde matériel, sensible, doit...