L’architecture symbolique 

Par Eva de Vitray-Meyerovitch

Retranscription de l’émission de France Culture Les chemins de la connaissance du 16 mars 1974.

L’article suivant est la retranscription d’un des épisodes de la série Vivre l’Islam, dans le cadre de l’émission Les chemins de la connaissance sur France Culture, durant lequel Eva de Vitray-Meyerovitch échange avec Olivier Marc sur la portée symbolique des éléments architecturaux islamiques : la Kaaba, le mihrab, le jardin…

Ce travail écrit a été mené par l’association Conscience Soufiesuite au podcast qu’elle a publié en décembre 2020lors de l’hommage rendu à Eva de VitrayMeyerovitch – en partenariat avec Les Amis d’Eva de VitrayMeyerovitchÀ travers cet événement, Conscience Soufie vise à transmettre la sagesse universelle du soufisme en faisant connaitre ses grandes figures et ses œuvres majeures.

Introduction

La sourate « Al-Fatiha » [1] récitée en arabe suivie d’une traduction française:

Au nom de Dieu, Compatissant et Miséricordieux,
Louange à Dieu, Seigneur de l’Univers,
Le Compatissant et Le Miséricordieux [2],
Souverain du Jour du Jugement,
Toi Seul nous adorons,
De Toi Seul nous implorons L’Assistance,
Guide nous dans le droit chemin,
Le chemin de ceux que Tu as comblés de bienfaits,
Non celui de ceux qui encourent Ta Colère,
Ni celui des égarés.

Eva de Vitray-Meyerovitch : Quand on entre dans une mosquée, à Lahore, au Caire ou en Afrique du Nord, la profane que je suis dans le domaine qui est le vôtre, Olivier Marc – puisque vous êtes architecte et psychanalyste – s’étonne des prodigieuses différences et, en même temps, de l’extrême ressemblance de ces mosquées… Bien sûr, l’âme en est commune. Pourriez-vous nous expliquer comment ces ressemblances l’emportent sur les différences ?

Olivier Marc : Et cependant nous trouvons dans l’Islam un caractère qui devrait nous rapprocher profondément de ce qu’il exprime, puisque nous nous trouvons en face d’une religion monothéiste, mais peut-être que l’image du Dieu dont on croit voir le visage à travers l’Islam ne ressemble pas au nôtre. On accuse souvent le Dieu de l’Islam d’être un Dieu terrible, un Dieu terrorisant, un peu comme celui de l’ancienne Bible.

Eva de Vitray-Meyerovitch : Il y a un certain nombre de constantes, dont la principale est, sans doute, la direction de la prière puisque toutes les mosquées sont orientées vers La Mecque.

Olivier Marc : En effet, il y a une constante d’orientation, de l’homme vers l’univers, qui est particulièrement forte en islam, mais elle existe dans toutes les traditions. Il y a aussi une attitude constante de réceptivité et de protection, c’est-à-dire un aspect matriciel et féminin qui sera propre à toutes les manifestations religieuses de l’islam. Que ce soit en Inde, en Iran, en Afghanistan, en Syrie, en Jordanie, au Maroc, en Tunisie et même en Afrique noire, nous retrouvons les caractères matriciel, ouvert et protecteur de la mosquée.

Eva de Vitray-Meyerovitch : Le Coran est « la Mère des livres » et La Mecque est « la Mère des villes « : la Kaaba est ainsi un centre…

Olivier Marc : En effet, la Kaaba est le centre de rayonnement de l’islam. Il semble passionnant de s’arrêter un instant sur la signification symbolique de la Kaaba et sur son universalité. Ainsi, au lieu d’accuser les différences entre l’islam et les autres traditions, nous allons tenter, à travers la Kaaba, de trouver quels sont leurs points communs.

La Kaaba est un cube noir dans un cercle blanc. Nous entrons d’emblée dans une symbolique qui représente, dans ce voyage vers un retour aux sources, la manifestation la plus originelle de l’être humain. En effet, l’homme a commencé à s’exprimer à travers des formes géométriques : le cercle, le carré, le triangle… Chaque fois que l’esprit humain a recherché une expression d’unité, il est revenu à ces formes symboliques initiales. En fait, ce cube noir symbolise, comme le carré, la condition de l’homme en opposition avec le cercle du cosmos, de l’univers, du divin. L’homme se mesure, en tant que séparé (puisqu’il en a été arraché par la naissance) de l’unité primordiale (cercle blanc, de lumière. Il se trouve dans une condition opposée noire face à ce cercle blanc. Mais dans les cas de réunification collective de la psyché, le carré noir et le cercle blanc ont le même centre : l’être a reconstitué son unité avec l’unité primordiale. La Kaaba est cette «  quadrature du cercle  » réalisée en ce point central, qui trouve en son centre, en son axe, l’origine d’une colonne, d’une élévation verticale, d’un point de départ ascensionnel de la psyché réunifiée : c’est la Pierre noire[3] de la Kaaba des origines.

Eva de Vitray-Meyerovitch : D’ailleurs, la Kaaba est considérée comme un axe, comme un point de rencontre entre la terre et le ciel. Ce que vous avez dit précédemment me fait penser aux tombes des saints : ce sont des cubes que l’on rencontre dans la campagne des pays musulmans, des cubes surmontés d’une coupole. Il semble, d’après ce que vous avez dit, que c’est une attente. Il semble que l’être dans le carré aspire au cercle : il s’agit de la condition humaine qui aspire au ciel, alors qu’à La Mecque, c’est déjà une réalisation…

Olivier Marc : La Mecque est le lieu de réalisation, ce qui explique que ce lieu de pèlerinage a une telle force. Ce qui est appelé au Maroc « le marabout », lieu d’habitation du saint homme, est aussi, tout comme les tombes auxquelles vous faites allusion, un cube surmonté d’une coupole. Cela symbolise la rencontre, la tentative d’unification du carré et du cercle, ou du cube et de la sphère. Nous retrouvons cette notion-là partout.

Eva de Vitray-Meyerovitch : La Kaaba étant l’aboutissement, il n’y aura pas de symbolisme de passage vers la Kaaba. Ce symbolisme du passage se retrouve dans la mosquée avec la porte.

Olivier Marc : Vous situez très exactement toute cette dynamique de l’islam et de son architecture, car, en effet, l’architecture de la mosquée est une architecture de portes, c’est-à-dire de passage : celui de l’être humain qui est sur terre, et qui regarde vers le ciel. La porte est aussi la porte du ciel, par l’intermédiaire de La Mecque. L’architecture islamique fait converger toutes ces portes vers le mirhab, qui est la porte symbolique et sacrée par laquelle le corps ne passe pas, mais qui mène l’esprit vers la Kaaba de La Mecque. À la Kaaba même, il n’y a plus de porte, puisque l’être se trouve dans la situation d’unification : ne demeure que l’élément ascensionnel, de la réunion du corps et de l’âme, ou de la matière et de l’esprit.

Eva de Vitray-Meyerovitch : Le mirhab est d’ailleurs une porte vide, puisque la théologie musulmane est essentiellement une théologie négative. On ne peut rien dire de Dieu, on débouche sur quelque chose d’absolument transcendant. Cette porte tout à fait vide, est une direction, puisqu’elle indique l’orientation de la prière, la qibla. 

Rappelez-vous, par exemple, cette merveilleuse mosquée de Sultan Hassan[4], avec ses différents niveaux de portes. Elle fait penser à un « mystère » antique, avec ces franchissements de portes successives, à des niveaux différents : il y a une porte qui donne sur la rue, puis un passage, puis une porte un peu plus haute, puis une autre porte, puis finalement on arrive à ce mirhab qui donne la direction de la Kaaba.

Olivier Marc : Le symbolisme de la porte, nous introduit à la notion du franchissement. D’ailleurs, c’est grâce à vous que j’ai découvert cette fameuse porte de la grande mosquée de Konya : elle est encadrée d’un motif décoratif, qui se prolonge sur les deux côtés, puis se noue au-dessus de la porte pour monter jusqu’au ciel de la mosquée. À Konya, nous retrouvons donc l’expression de la porte en tant que lien. Bien que la notion de la porte et du franchissement se retrouve dans toutes les traditions, elle est exaltée dans l’architecture islamique à son suprême degré. Ainsi, l’architecture islamique est une architecture d’attente et de passage : elle est statique, dans la mesure où elle est ouverte à la Toute-Puissance et à la participation d’Allah, mais elle représente également tout l’effort de tension du musulman vers La Mecque, c’est-à-dire vers la rencontre avec l’Unité.

Les deux éléments qui dominent la mosquée, par leur volume et leur espace, sont la coupole et la cour, c’est-à-dire deux principes : l’un de protection (c’est le Dieu Tout Puissant et Protecteur), l’autre de réceptivité (face à ce Dieu Protecteur). En contrepartie, l’élément érigé est le minaret, qui exprime toute la tension vers le ciel, toute l’aspiration au ciel. C’est ce que nous retrouvons, sous une autre forme, dans la flèche de nos cathédrales. Cependant, il semble qu’en Islam (et il y a quelquefois un très grand nombre de minarets dans une mosquée), la proportion du minaret est toujours inférieure aux dimensions de la coupole et de la cour, c’est-à-dire que le principe ascensionnel, « qui va vers », est moins important que le principe « qui attend et reçoit ».

Eva de Vitray-Meyerovitch : Quand on prie, on ouvre les mains pour recevoir la grâce comme une pluie. Je pense que ce symbolisme va au-delà de l’architecture sacrée, puisque la maison de l’Islam est également fermée au monde extérieur, pour s’ouvrir vers le ciel, avec le patio et son miroir d’eau…

Olivier Marc : Exactement. En réalité, ce qui existe sur le plan collectif et religieux le plus pur dans l’expression de la mosquée, se retrouve au niveau de la maison, c’est-à-dire de la cellule familiale. L’image type qu’on pourrait se faire de la maison de l’Islam (bien que ce ne soit pas absolu) est une maison fermée sur le dehors et ouverte sur un patio. Celui-ci est un lien. Considérons également la vasque, qui tel un miroir fait pénétrer le ciel et l’univers au cœur de la maison, au cœur du patio. Au centre de cette vasque se trouve, en général, une fontaine, qui unit le principe de vie car son jaillissement est un principe fécondant. Ainsi, lorsque la vasque reçoit cette eau jaillissante il y a union entre les principes masculin et féminin. Cette unité s’opère dans une situation de réceptivité, dans une attente de la descente du ciel, et ceci au centre de la maison. C’est vraiment l’expression de la vie et de l’unité au centre du foyer.

Eva de Vitray-Meyerovitch : Nous retrouvons également cette idée de centre dans le jardin. En effet, le jardin tient une place très importante dans l’architecture islamique. Mon maître, Louis Massignon, a beaucoup parlé du symbolisme du jardin et remarquait d’une manière très pertinente combien l’art des jardins reflète une culture.

Olivier Marc : L’importance du jardin en architecture islamique, et surtout en Iran, n’est plus à démontrer. Nous ne nous étendrons pas sur les poèmes qu’il a inspirés, sur l’union de l’homme à la nature, aux plantes etc. Il importe avant tout d’insister sur cette notion de recentrement car le jardin est également associé à cette image collective de l’existence d’un centre d’équilibre dans l’âme humaine. Dans le jardin à la française, la nature est totalement mise à la disposition de l’homme, domestiquée, tronquée, taillée… Cette sorte de domination de l’homme sur la nature n’existe pas dans le jardin en Islam. Ce qui est merveilleux dans les jardins des mosquées, comme dans ceux des propriétés et des palais de l’Islam, c’est qu’il y a toujours un peu de mauvaise herbe qui pousse parmi les bonnes herbes, un peu de fleurs qui ne sont pas taillées alors qu’elles auraient dû l’être, et au printemps, dans les jardins marocains, les coquelicots sauvages s’épanouissent parmi les roses. Ce respect de la nature, cette considération envers le jardin, reflète un souci d’union de l’homme à la nature, trait remarquable de l’Islam.

 Nous trouvons le jardin en tant que centre dans d’autres traditions. Par exemple, le cloître des abbayes chrétiennes est en fait une image du paradis (ou de la nature), avec en son centre, non pas une fontaine, mais un puits. Celui-ci est l’élément qui permet, en creusant dans la terre – c’est-à-dire en entrant en soi – d’aller chercher au fond l’eau de la vie, et de la faire resurgir. C’est aussi ce que suggère la pièce d’eau et la fontaine au milieu du jardin de l’Islam. Là encore, nous retrouvons en parallèle le minaret qui va vers le ciel à la rencontre de l’élément divin, et la pièce d’eau ou le puits, qui amène des profondeurs la vie. Ces éléments complémentaires de tension entre le dehors et le dedans, et qui se donnent la réponse, sont une sorte de respiration. L’organisation du jardin à partir du centre témoigne d’un sens du lieu et d’une perception centrée de l’individu.

 Cette perception centrée se trouve tout particulièrement manifestée dans l’Islam avec le tapis de prière. Celui-ci pourrait être défini comme la plus complète, la plus totale et la plus parfaite des architectures, comme le germe ou l’embryon même de toute architecture. En effet, le tapis de prière permet au musulman, se déchaussant, de quitter le lieu de la vie profane pour entrer dans un espace sacré de prière. Le tapis orienté vers La Mecque, oriente le musulman par rapport à l’univers. Il l’isole du contexte profane, et lui permet, en tant que lieu sacré, d’entrer en lui-même. Le tapis oriente donc vers La Mecque, et il est également porteur d’un signe symbolique qui donne le sens (la direction) de cet espace architectural : cela peut être soit une porte, soit un arbre de vie, ou bien encore leur expression symbolique réduite à un motif géométrique.

Eva de Vitray-Meyerovitch : L’homme qui prie entre non seulement dans un espace sacré, mais également dans un temps sacré. Nous retrouvons cela sur les murs mêmes de la mosquée. En effet, les arabesques constituent un multiplication de l’instant : un instant sacré qui se prolonge et s’enroule d’une manière indéfinie et répétée. Il y a un très beau texte de Jacques Berque sur l’arabesque :

 Vous entrez dans une mosquée. Vous contemplez, sur les parois, telle ou telle arabesque, mais vous faites bien autre chose que seulement la contempler : vous l’écoutez, c’est une psalmodie qui vous entoure. Si vous êtes croyant, vous déchiffrez peu ou prou les formules inscrites, vous les reconnaissez à tout le moins, car elles chantent dans votre mémoire, elles ressuscitent en vous cet univers coranique qui est celui de vos commencements, de vos jardins d’enfance, mais encore celui de votre aboutissement, de votre finalité.

Olivier Marc : L’architecture islamique, contrairement à ce que j’ai souvent entendu dire, est une architecture extrêmement simple, dépouillée, voire austère dans ses formes, dans sa conception, dans son organisation de l’espace. À part les thèmes du carré, du cercle, de la coupole, du passage et de la porte, il n’y a pas d’autre élément symbolique qui serve de base structurelle à l’architecture de l’Islam, religieuse comme profane d’ailleurs. Mais ce qui a fait dire à certains que cette architecture est compliquée, c’est la richesse de son ornementation. Or, nous ne pensons pas qu’elle soit compliquée, car c’est une répétition perpétuelle de thèmes, comme si cette addition de signes venant les uns après les autres se répercutait d’écho en écho vers le mirhab, pour porter l’âme du religieux de cette multiplicité vers l’unité, à laquelle il se trouve conduit, par l’intermédiaire du mirhab, vers La Mecque…

 A la nuit succède le jour [5]
Qui façonne les œuvres des âges,
A la nuit succède le jour,
Fontaine de vie et de mort,
Chaîne des jours et des nuits
Ville de deux couleurs tissées par celui qui est
Dans la robe de son Maître,
Chaîne des jours et des nuits,
Soupirs de la harpe de l’éternité,
Hauteur et profondeur de tous les possibles
Révélés par Dieu.
Vous êtes mis à leur épreuve,
Et je le suis aussi…
Nuit alternant avec le jour,
Pierre de touche de toute chose en ce monde,
Pesés sur leur balance, vous et moi,
Pesés, et trouvés trop légers,
Nous trouverons, vous et moi,
Dans la mort notre récompense,
Dans l’extinction notre soleil.
Quel autre sens ont vos nuits,
Quel, vos jours, sinon, seul,
Ce long cours vide du temps
Sans couchant et sans aurore ?
Tous les enchantements de l’art ne naissent que pour périr.
Toute chose bâtie sur cette terre
S’effrite comme le sable.
Toutes, intérieures et extérieures, premières et dernières,
Doivent mourir.
Cependant, des lueurs de la vie immortelle
Luisent en ce lieu, où quelque serviteur de Dieu
Créa, en la plus haute des formes,
Une œuvre, dont la perfection
Brille encore de l’éclat de l’amour.
L’amour… source de vie,
Sur qui la mort n’a pas de prise…
Sanctuaire de Cordoue,
C’est de l’amour qu’a surgi ton existence,
L’amour qui ne connaît pas de fin,
Étranger au temps,
Aux couleurs, pierres et briques,
Musiques, chants ou paroles…
Seul le sang brûlant du cœur a nourri ces merveilles,
Une goutte de ce sang
Fait du silex un cœur qui bat…
Le cœur de l’homme n’est pas moins haut
Que le plus haut ciel,
Lui, poignée de poussière bornée
Par cette voûte d’azur…
« Dieu est Dieu »,
Tel un chant, palpite en chaque rêve,
Grâce manifeste et grâce secrète
Témoignent en vous pour Lui.
Fermes sont ses fondations,
Innombrables ses piliers,
Tels des palmes déployées sur les sables de Syrie.
Une lumière brille sur ces murs et sur ces toits,
Ainsi que l’a vue Moïse.
Gabriel se tient en majesté
En haut de ce minaret :
Comment le musulman perdrait-il l’espoir ?
En professant sa foi,
Il est devant Dieu comme Moïse et Abraham.
Son univers est sans bornes,
Ses horizons sans limites.
Le Tigre, le Danube et le Nil
Sont les vagues de sa mer.
Fabuleux furent ses jours,
Étranges sont ses récits,
Lui qui apporta aux âges révolus
L’ordre de s’enfuir,
Guerrier revêtu de l’armure :
« Il n’y a de dieu que Dieu »
C’est son âme même qui s’exprime en ces pierres.
Sanctuaire des amants de la beauté,
Puissance visible de la foi,
Tu sanctifias jadis, comme La Mecque,
Le sol d’Andalousie…
S’il existe, sous ces cieux,
Splendeur égale à la tienne,
Ce n’est que dans des cœurs d’Islam
Et nulle part ailleurs…

[1] Al-Fâtiha (L’Ouvrante ou La Liminaire), première sourate du Coran.

[2] Les noms divins du premier et troisième verset de la Fâtiha sont plus justement traduits ainsi « le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux ».

[3] Olivier Marc fait allusion ici à la « Pierre noire » (al-Ḥajar al-aswad), enchâssée dans l’angle sud-est de la Kaaba, et qui marque le point de départ des circumambulations autour de la Kaaba (tawâf).

[4] La mosquée de Sultan Hassan, complexe religieux monumental, a été édifiée au Caire à partir de 1356.

[5] Cf. Muhammad Iqbal, L’Aile de Gabriel, Éd. Albin Michel, Paris, 1977 ; extrait du poème la Mosquée de Cordoue.